lundi 26 mai 2008

Chemins de traverse


L'Apollo - Paris 14

Il y a plusieurs manières de voyager !

Pour les Parisiens en mal de départ, le rendez-vous branché se donne désormais à l’ancienne gare de Denfert Rochereau.

Les rails ont disparu, laissant place à des chemins de traverse empruntés par les amateurs de décalage, car c’est dans un décor typique des seventies que l’on peut goûter une cuisine qui doit toujours plus au végétal, nos amies les bêtes n’étant invitées au festin qu’à condition d’être light.

La terrasse à elle seule équivaut à un départ...

jeudi 27 mars 2008

Les Caves Pétrissans, avenue Niel

Plus que centenaire, cet endroit au charme très particulier se dévoile doucement à qui aime les lieux porteurs d’histoire : 1895 voit la création de la cave à vins; la salle principale où l’on se restaure désormais, date sans fard des années 30. 1989 : la Cave fait restaurant ! 2008 : cette table gentiment bistrotière, prisée de nombreux guides et réputée bien au-delà des frontières, possède toujours et sans conteste l’une des plus belles caves de Paris.

Curieuse alchimie d’un lieu où les touristes ne font pas fuir les habitués, où le boire, fruit d’une perpétuelle recherche et de l’expertise de Jean-Marie Allemoz, s’accorde aux grands classiques du bien manger à la française : Œufs en meurette, tête de veau sauce ravigote, colin froid mayonnaise et sa macédoine de légumes, cerises à l’eau de vie, île flottante etc.
Botequim Brasileiro, Paris 5ème

Bistrot brésilien, paradoxalement discret dans le haut de sa rue Berthollet… c’est qu’ici, la fête a quitté la rue pour venir au palais…

Nappé des couleurs vert et jaune du drapeau national, cette table sans prétention s’est désormais imposée comme une des meilleures du genre.

Que dire de plus ? On s’y sent bien, comme là-bas, derrière l’Atlantique, où les guides – soit dit en passant - conseillent à ceux qui viennent à Paris d’y retrouver le bon air du pays.

Voilà qui n’est pas commun ! pas plus d’ailleurs que les tendres beignets de morue, le poulet à la mangue, la brochette de bœuf, le poisson au lait de coco ou les gambas grillées.

Au fond de la salle, le Christ Rédempteur vous tend les bras comme pour vous pardonner à l’avance quelque excès de cachaçà ou de caiperina.

vendredi 14 mars 2008

Comme dit le Jean-Claude : « Be aware !... »

Le Baxo , dans le 10ème

Lounge bar, restaurant, terrasse devant, patio derrière, dance floor, soirées DJ Nick V., Chaotic Ramses… Soul, Deep house, Electro, drum’n bass, disco… le tout dans l’esprit Guys’n Dolls : secouez tout çà façon cocktail et remettez dans l’ordre qui vous plaira !
Car le Baxo, on le consomme comme on a envie, et une soirée commencée calmos sur les coussins moelleux du restaurant c.c.d. (cosy chic design) peut se terminer minable sur le dance floor in front of the bar, tant le niveau des DJ est high level (genre Thank You, Dj deep ; JM IRIE, Nick Rees, etc.)Déco soignée, métissée, cuisine récréative sous la direction du globe trotter Jean Pierre Sollier, ouverte aux influences d’un parcours éclectique (New York, Chicago, L.A., Montréal, St Barth, Sri Lanka, Bali), on a vu plus ennuyeux…Et comme dit le Jean-Claude : « Be aware !... »

Saumon Fumé sauvage, Oeufs de Saumon, Caviar osciètre ?

Le Daru, près des Ternes.


1918, quelques mois tout au plus après le grand soir, un fidèle de la Russie éternelle, crée, non loin des Ternes, un lieu qui enchante toujours et encore les nuits parisiennes.

Ces dernières années, on a beaucoup glosé sur les restaurants russes de la capitale, d’autant qu’il n’y avait bien souvent plus grand-chose à dire, c’est la règle du genre... Le Daru à son tour s’était essoufflé, mais si l’âme russe parfois vacille, jamais elle ne s’éteint !

Cette adresse mythique a désormais repris tout son lustre pour aborder vaillamment son premier centenaire.

En guise de zakouskis, sachez qu’une fois entré dans ce lieu magique, il vous sera difficile de vous en extirper avec une idée précise : d’où vient ce sentiment de bien être ? De la chaleur des boiseries qui rougeoient au rythme vacillant des bougies, ou de l’excellence d’une vodka frappée au coin du bon sens lorsqu’elle accompagne l’assiette Romanov (Saumon Fumé sauvage, Oeufs de Saumon, Caviar osciètre) ?

Au Pays du Fado

Saint–Cyr Palace, Paris 17ème

Comment deviner ce qui se passe derrière cette façade en bois peint, évocatrice d’un pub so british? Comment savoir que l’enseigne tonitruante n’annonce pas un nième restaurant chinois mais l’une des meilleures tables portugaises de Paris. Voulaient-ils rester entre eux, ne pas trop ébruiter la chose ? L’accueil charmant vous le dément bien vite et l’ardoise du jour, sans complexes, vous indique qu’à l’évidence vous vous trouvez bel et bien au pays du Fado qui s’installe entre les tables et dans les cœurs le jeudi soir venu.

Le cuisinier a-t-il douze cordes à son arc ? Mystère ! Toujours est-il qu’il met la morue dans tous ses états, permet au bar de dépasser la ligne convenue et proclame l’alliance insolite mais réussie du cochon et des palourdes

Soyez égoïstes, n’en parlez pas, laissez les touristes passer leur chemin devant la façade énigmatique.

Une Bonne Petite Table dans le 6ème

Café Cassette, au cœur du 6ème



Drôle de nom ! La cassette est une petite boîte où l’on protège ordinairement des objets précieux.
Sis – et de quelle manière ! dans l’un des quartiers les plus visités au monde, ce Café n’a pas pour habitude de prendre ses clients pour des touristes. Car ici, il faut bien le dire, on a l’esprit de contradiction : c’est bon et pas très cher !
Si donc vous aimez les courageux, ceux qui osent le contre-courant, satisfaire le passant tout autant que l’habitué, faites-y un saut pour le plat du jour, le brunch ou la belle carte concoctés par le Chef sympathique qui répond au nom de Michel Villeminot. Un mot sur ce dernier : si vous ne faites que passer, sachez que lui est toujours là qui ne confond jamais client et anonyme.